Taqawan par Éric Plamondon 5/5 Prix: Finaliste au Prix Louis-Guilloux (2018), finaliste Prix littéraire des lycéens et apprentis de la région Auvergne-Rhône-Alpes (2018-9), Prix Frye-Académie (2018), Prix des Chroniqueurs Toulouse Polars du Sud (2018), finaliste au Prix des lecteurs de Quai du Polar (2018), Prix France-Québec (2018) English: No English translation has been published. *Merci à TL pour le prêt. Définitivement le meilleur à ce jour. Résumé Il avait démissionné, une jeune Mi’gmaq se trouvait sous sa protection, deux hommes étaient morts et une partie du Québec voulait qu’on en finisse une fois pour toutes avec les Indiens. Cette histoire commence en Gaspésie, le 11 juin 1981. Cette histoire commence il y a des millénaires, avant les Vikings, avant les Basques, avant Cartier. Cette histoire commence avec les Mi’gmaq. Pour eux, c’est la fin des terres, Gespeg. Pour d’autres, c’est le début d’un nouveau monde. Alors que trois cents policiers de la Sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour saisir les filets des pêcheurs mi’gmaq, un agent de la faune change de camp, une adolescente affronte ceux qui ont humilié son père, un vieil ermite sort du bois, une jeune enseignante s’apprête à retourner dans son pays – pendant que le saumon devenu Taqawan, au retour de son long périple en mer, remonte la rivière jusqu’au lieu de sa naissance. Ma chronique Pour ceux qui me suivent depuis quelque temps savent que je ne donne les cinq étoiles complètes que dans des cas très rares. En fait, si je le distribuais librement, il perdrait de sa signification lorsque je place cet honneur sur un livre qui en vaut vraiment la peine. Taqawan se trouvera sans aucun doute dans mon palmarès des meilleurs bouquins de l’année et se classe surement parmi mes lectures québécoises favorites à vie.
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The tradition is back! I will keep doing this every year so I hope you enjoy these. Anyways, the title is relatively self-explanatory so here are all the classics I’ve read over the summer with condensed reviews. P.s.: As I said last year, my definition of “classics” is pretty loose. I tend to include every book that has been part of the literary canon for around thirty years. Debatable? Yes, but I do my best here. P.s.s. This review will be bilingual depending on the language I felt like writing in. The Art of War by Sun Tzu 3/5 *Read the translation by Thomas Cleary from the original Chinese Français: L’art de la guerre Summary Twenty-Five Hundred years ago, Sun Tzu wrote this classic book of military strategy based on Chinese warfare and military thought. Since that time, all levels of military have used the teaching on Sun Tzu to warfare and civilization have adapted these teachings for use in politics, business and everyday life. The Art of War is a book which should be used to gain an advantage against opponents in the boardroom and battlefield alike. My thoughts I still have not yet found a way to write about non-fiction concretely. In this case, I find it especially hard as I know nothing of military strategy and, therefore, am severely unqualified to testify on the accuracy or the relevance of Sun Tzu's proposed plans. While some elements make seem to make common sense, I simply do not have the knowledge or the experience to grasp others. The general public was, after all, definitely not the target audience for this treaty. Nonetheless, Sun Tzu’s The Art of War is a classic that deserves to be read, especially for political fiends. The advice he gives might be strange as he does not advocate for war. Sun Tzu sounds anti-war at some point, saying that it should not be the first course of action, but that one must be prepared if it comes to it. He does not glorify war nor the soldiers that fight. Even if you are not a fan of military history, it is a short read and does have some morals that you can apply to your daily life. It has also had an incredible impact on the world as the tactics and principles in the book inspired generations of military leaders in both the East and the West. For this reason alone, it deserves to be read. L’adversaire de Emmanuel Carrère 2/5 *Merci à TL pour le prêt. English: The Adversary: A True Story of Monstrous Deception Résumé Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Je suis entré en relation avec lui, j'ai assisté à son procès. J'ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d'imposture et d'absence. Ma chronique L’Adversaire n’est pas un roman intéressant. Voilà. C’est dit. C’est aussi simple que ça. Certains seront sans doute en désaccord avec moi, mais j’ai rencontré plusieurs personnes qui partagent la même opinion. D’autres qui sont tombés en amour avec la (supposée) complexité du protagoniste, Jean-Claude Roman, ont grandement apprécié l’oeuvre. Il s’agit surement d’un livre polarisant qui ne peut qu’ennuyer ou créer des émotions fortes. Pour ma part, je penche vers la première option. Ce que Carrère tente de faire avec L’adversairec’est de nous faire comprendre comment Jean-Claude a pu en arriver là. Par contre, les raisons traumatismes qui « expliquent » son geste ne sont pas spécifiques à lui. Nous passons tous à travers des moments difficiles et qui nous forcent à nous remettre en question. Au lieu de régler les ennuis, Jean-Claude préfère dépenser beaucoup plus d’énergie pour créer une vie imaginaire afin de cacher ces déboires (qui ne sont pas si dramatiques). Jean-Claude est un lâche. Peut-être que si son histoire avait été marquée par des problèmes flagrants (pauvreté, violence, intimidation, etc.), le livre aurait été plus choquant. Simplement, sa vie est mondaine. Il vient d’une bonne famille, était talentueux à l’école et semblait heureux quoique socialement exclu. L’auteur n’arrive pas à nous donner une raison convaincante qui explique ces actions, et donc sa mission principale est un échec. Si vous et moi sommes capables de survivre aux remous de l’existence, lui aussi. Sukkwan Island par David Vann 3/5 Prix: California Book Award for First Fiction (silver) (2008), Grace Paley Prize for Short Fiction (2008), Prix Médicis Étranger (2010) English: Legend of a Suicide (includes Sukkwan Island as a “story” rather than it being the whole novel along with five other narratives) *Merci à TL pour le prêt. Résumé Une île sauvage du sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Ma chronique Les romans d’isolement ne sont pas mes préférés. En fait, je n’en ai pas encore trouvé un qui me plaisait. Sukkwan Islandne fait pas exception à la règle. Cette fascination avec l’ermite, avec l’idée qu’on peut se détacher de tout pour survivre avec peu, ne m’intéresse pas particulièrement. De plus,le huis clos naturel est tellement populaire et peu souvent convaincant. Je n’arrive pas à connecter ni à comprendre ce désir de vouloir tout laisser derrière sans aucune promesse que cela va apporter quelque chose de mieux. Par contre, l’avantage avec Sukkwan Island, c’est que Vann ne cherche pas à nous persuader que c’est une sage décision. Cendres de cailloux par Daniel Denis 2/5 English: No English translation available. (Since it was published in 2000, there will probably never be one.) *Merci encore une fois à TL pour le prêt. Résumé Clermont s'est réfugié à la campagne, avec sa fille de onze ans, Pascale, pour tenter d'y surmonter la perte de sa femme violée et assassinée en ville par un tueur fou. Là, sur une terre abandonnée où coule la Rivière-aux-pierres, l'ancien citadin s'abrutit de travail en retapant la ferme, en vidant la cave de sa maison remplie de cailloux, et se tient à l'écart de toute vie sociale... Mais Shirley, une patiente Amazone qui s'est juré d'ouvrir une brèche dans la carapace de cet homme meurtri va bien malgré elle remettre en branle la roue du destin. Ma chronique Cette chronique va être assez courte puisque je n’ai que très peu de choses à dire à propos de Cendres de cailloux. Il est très rare que je lise des pièces de théâtre et c’est non seulement parce qu’après avoir étudié le genre pendant quatre mois au CÉGEP j’étais un peu ennuyée, mais surtout, car je crois que le théâtre mérite d’être vu et non lu. Cendres de caillouxne fait pas exception à la règle. Il n’y a presque aucune didascalie. Elles n’auraient pas été nécessaires pour un metteur en scène, mais pour un lecteur ça rend le processus assez difficile parce que nous ne savons pas exactement quoi imaginer. De plus, la pièce est presque entièrement composée de monologue. Sans contexte sur l’environnement ni sur comment les personnages interagissent entre eux, il était ardu de se faire une image de la situation. On se sent comme si l’on écoutait une conversation entre deux personnes qui nous sont inconnues, mais qui sont ami.e.s. On ne comprend pas vraiment ce qui se passe, mais on peut se faire une idée de comment les raconteurs se sentent face aux événements. En général, je n’apprécie pas ce type d’approche. Pourquoi Shirley nous raconte-t-elle les émotions de son père envers Shirley? N’est-ce pas plus puissant de voir le changement à travers les actions du père où l’entendre lui-même parler de ses sentiments? Tous les personnages sont en périphérie des autres et personne n’est jamais vraiment lui-même. Comment devenir un ange par Jean Barbe 3/5 English: How to Become an Angel Prix : Finaliste Grand Prix littéraire Archambault (2006), finaliste Prix Ringuet de l’Académie des lettres (2006) Merci à TL pour le prêt. *Avertissement : inclus une scène de suicide Synopsis « Je sais que demain le soleil va se lever.Cela me donne-t-il pour autant un pouvoir sur le soleil ? »Personnalité énigmatique, gourou malgré lui, homme d’une absolue bonté, Victor Lazarre a-t-il des pouvoirs surnaturels ou sait-il seulement écouter les autres au point de modifier le cours de leur vie ? Journaliste débutant, François vit avec deux jeunes gens, une fille étrange nommée Provençal, et l’imprévisible Fred. En vingt ans d’une amitié fondée sur le respect et l’indépendance, ces trois copains vont évoluer, changer, s’arracher au passé, en subir parfois les conséquences. Amours, violences, utopies fracassées, expériences et déviances, réussites et déceptions professionnelles, c’est avec tous ces bagages que François se trouve un jour dans l’obligation d’écrire un livre sur Victor Lazarre.Car ce matin, sous ses yeux ébahis, Victor s’est envolé... Ma chronique Si ce synopsis semble un peu confus, c’est sans doute parce que l’histoire l’est aussi. Au départ, on croit s’embarquer dans un meurtre et mystère à propos d’un gourou, c’est d’ailleurs sur les images de la disparation de Lazarre que le récit commence. Par contre, à la suite du prologue, on entre dans un tout autre univers. On rencontre nos personnages principaux, François, Provençal et Fred, qui forme une bande de tristes lurons. Les trois sont des ratés de la vie. François enligne les travaux monotones ou qui vont contre ces morales sans qu’il s’y oppose ouvertement. Provençal qui produit une thèse politique et impossible à digérer. Fred qui reste mystérieux en réussissant à vivre en ne faisant absolument rien. Bref, des personnages mous et, franchement, peu intéressants. En ce qui concerne les personnages, c’est une grosse déception. Même le « gourou », Victor, n’est pas un protagoniste satisfaisant. Il se contente de poser des questions vagues à François, ce que le lecteur est censé interpréter comme étant de l’aide. Je pensais y trouver un gourou dans le style de Raël qui avait perdu la tête et un journaliste curieux et passionné. Le meilleur personnage de loin, malgré le fait qu’il reste assez secondaire, est celui de Patrick. Son passé complexe qui présage le futur du roman était aussi fascinant que la suite de sa vie. Léon l’Africain par Amin Maalouf 3,5/5 Prix : Prix de l’Amitié franco-arabe (1986) English: Leo Africanus *Merci à KF pour le cadeau. On se voit bientôt. Résumé Cette autobiographie imaginaire part d'une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, recevant d'un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l'offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s'appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l'Africain. Son histoire faite de passions, de dangers et d’honneurs, et que ponctuent les grands événements de son temps, est fascinante : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d’où, avec sa famille, il a dû fuir l’Inquistion, en Égypte lors de sa prise par les Ottomans, en Afrique noire à l’apogée de l’empire de l’Askia Mohamed Touré, enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu’au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint. Homme d’Orient et d’Occident, homme d’Afrique et d’Europe, on pouvait difficilement trouver dans l’histoire personnage dont la vie corresponde davantage à l’époque étonnante que fut le XVIe siècle. Ma chronique J’ai une petite tradition. Pour ma fête, je demande aux gens de me donner leur livre préféré s’ils tiennent à m’acheter un cadeau. L’année dernière, mon ami KF m’a donné son édition de Léon l’Africain. Cela faisait plus d’un an qu’il me parlait de ce livre et de l’écriture de Maalouf. par Philippe Granger *Libellus est fière d’annoncer son premier collaborateur! Philippe Granger sera en charge de la section Music/Musique du blog! Bienvenue à l’équipe. J’ai déjà hâte aux futures escapades musicales. Xx. AU QUÉBEC Premier juin // Lydia Képinski Joignant une lignée s’apparentant fortement à Klô Pelgag et Jean Leloup, mais semblant également emprunter à la « french pop » et à Björk, Lydia Képinski expérimente avec ses talents vocaux à travers un univers musical pop saugrenu dans son EP Premier juin. Ses textes peuvent sembler à première vue simples ou naïfs. Or, les textes poignants de Lydia Képinski sont empreints d’une vulnérabilité sentie et d’une certaine audace qu’il faut souligner. Tout cela est accompagné d’une signature visuelle décalée et remarquée par le jaune qui ne fait que développer davantage l’exubérance de l’univers de Lydia Képinski, qui avance avoir Dédé Fortin, Harmonium et Serge Gainsbourg comme influences. Une année record // Loud Nommé « rappeur québécois que toute la France attendait » par le magazine français Les Inrockuptibles, Loud réussit à faire honneur à la fois à son genre et à sa terre natale. Jouant de manière habile et rythmée avec les mots, il est honorable que Loud soit un des porte-étendards actuels du rap québécois, qui est en phase d’émergence au sein de la culture populaire. Son album Une année record constitue la recette parfaite pour un album rap québécois. Les paroles intelligentes (qui méritent d’être digérées en plus qu’une seule écoute), le momentum actuel autour du rap et du hip hop, le visuel simple mais fort et l’opération « charme & humilité » entourant le marketing sont des éléments (parmi tant d’autres) qui ont permis à Loud d’avoir une ascension aussi remarquable. Darlène // Hubert Lenoir Hubert Lenoir flirte avec le rock indépendant et le jazz, proposant à travers son album Darlène (qu’il précise sur la pochette avoir écrit, composé et interprété), un projet artistique complet, diversifié et très intéressant. Me rappelant parfois Daniel Bélanger, les chansons d’Hubert Lenoir se veulent principalement comme une exploration de la liberté. Autant dans son style musical que dans son style vestimentaire, Hubert Lenoir a su contraster radicalement avec The Seasons (et leur fameux single Apples), duo duquel il était membre auparavant, passant ainsi du sage groupe folk au jazz pop provocateur. DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’ATLANTIQUE Mélancolie heureuse // Tim Dup L’album Mélancolie heureuse du français Tim Dup transpire une électro-pop lente mais brutale. Grâce à son rythme et ses textes poétiques, Tim Dup nous convainc qu’il peut s’établir comme un nouvel artiste arrivant à contraster avec Fauve et Cœur de Pirate. Cure // Eddy de Pretto Avec sa voix jeune et forte et son visuel d’enfant de banlieue, Eddy de Pretto dépeint, dans son très attendu Cure, les difficultés d’être un adolescent masculin, d’être de la banlieue, d’être dépendant à la drogue… Le côté cru et simple d’Eddy de Pretto est ce qui constitue le charme de cet artiste prometteur, qui réussit très bien à traduire son épuisement et sa détresse. Angèle N’ayant que deux chansons à son actif, la chanteuse belge Angèle arrive déjà à s’établir au sein du monde pop européen. Déjà reconnue pour son humour, sa couleur et son rythme (trouvés non seulement dans ses chansons et ses clips, mais aussi sur son compte Instagram), Angèle confirme une fois de plus que la chanson populaire en Belgique a quelque chose de fort et d’original, réussissant à dépasser la pop française et l’Europop. À REDÉCOUVRIR La fête est finie // Orelsan Le rappeur français Orelsan revient avec La fête est finie, un album revendicateur empreint de sarcasme et d’humour. Des textes crus viennent compléter le rythme direct du chanteur acclamé, qui a fait appel notamment à Stromae pour préparer son album. À travers son style blasé, Orelsan réussit à traduire la jeunesse française : une jeunesse créatrice et provocatrice, fatiguée des vieilles méthodes. en cas de tempête, ce jardin sera fermé. // Coeur de Pirate en cas de tempête, ce jardin sera fermé. constitue sans contredire une étape importante de la carrière de Cœur de Pirate. Nous sentons dans cet album une Cœur de Pirate qui ressent moins le besoin de se prouver et qui peut laisser pour une fois complètement place à son inspiration. Cœur de Pirate semble y avoir beaucoup de choses à dire et joue avec de nouvelles musicalités, donnant un album fort, bien que peut-être un peu trop répétitif dans le style. Liqueur – Fanny Bloom Avec son album électro-pop Liqueur, Fanny Bloom revient avec des chansons mélodieuses et douces. On y retrouve une Fanny Bloom en plein contrôle de son style, bien qu’il semble peu innover par rapport aux albums précédents. MAIS AUSSI…
Il est à noter que plusieurs artistes francophones ont aussi donné un avant-goût de leurs futurs projets musicaux en dévoilant une ou deux chansons. Par exemple, le duo français The Pirouettes continue sur la lancée de leur album Carrément carrémentavec des jolies chansons d’amour « french pop » comme Baisers volés et Tu peux compter sur moi. Christine and the Queens revient avec Damn, dis-moi (ou Girlfriend en anglais), un opus original et décontracté qui rend honneur à la pop des années 80. Il reste à voir si la formule d’avoir une même chanson en deux langues est vraiment saine et efficace. Avec Les Apparences, Ariane Moffatt nous offre une ballade naïve et légère qui représente pour moi une vague de fraicheur à mon été. Après un moment inhabituel d’absence, Marie-Mai présente Empire, une chanson-retour avec des paroles simples mais une mélodie agréable qui flirte avec la musique de Laurence Nerbonne. Le corps des bêtes par Audrey Wilhelmy 4,25/5 * Langage choquant et sexuellement explicit * Lu dans le cadre du Prix littéraire des collégiens (PLC): http://www.prixlitterairedescollegiens.ca Prix : Nomination pour le Prix littéraire des collégiens (2018) English : No English translation has been announced. Résumé Osip se refuse à sa nièce. Il ne lui montrera pas comment « faire le sexe des humains », même s'il ne voit pas trop qui pourra le lui enseigner sur le rocher qu'ils habitent avec le reste du clan. Il n'a pas pitié de Mie. Elle appartient à cette plage qu'il observe depuis la plateforme du phare où il passe ses journées. Seuls l'intéressent les bateaux étrangers et la femme de l'aîné. Celle-ci n'a ni la pudeur de la Vieille, ni les manières des femmes qu'il a croisées jadis à Seiche. Son frère l'a engrossée dès son arrivée à Sitjaq, mais qui s'en soucie ? Sur ce bout de terre rocailleux, les bêtes sont à qui les prend. Ma chronique Par où commencer? Devrais-je parler de la prose fine, mais animalesque de Wilhelmy? Du dépaysement total du cadre spatiotemporel? De la moralité tordue des personnages? Le corps des bêtes n’est pas une lecture comme une autre. Wilhelmy dépeint un monde qui semble très proche des villages marins, mais loin de tous ce que l’on connaît éthiquement. Les personnages ressemblent à l’homme préhistorique, bourré de désir et de masculinité. On aime se réconforter en prétendant que même dans des conditions similaires, nous n’agirons pas possiblement de la même manière qu’eux, mais en réalité, nous sommes tous des êtres pubères qui cherchent l’approbation ou, du moins, l’attention de nos êtres chers. Le corps des bêtes s’approche d’un essai philosophique sur la condition humaine à l’état de nature, mais en utilisant une prose qui exprime infiniment mieux les sentiments les plus insondables que n’importe quel sage. Ce n’est pas une lecture facile, elle demande une réflexion introspective. Wilhelmy refuse de nous donner des réponses à nos questions, et tend la main au lecteur pour compléter les nombreux non-dits. Les personnages nous font voyager dans leur monde isolé, remplie d’animaux, de textures et de sons archaïques, aussi paradoxale que cela semble. Il y a un certain embrouillamini à travers l’abondance de sensations animales. Tout semble si sauvage. Une grande concentration est nécessaire pour comprendre tous les détails qui, au final, sont les maîtres de l’intrigue. L’histoire ne semble pas si unique : un mélange de conflits familiaux et de la découverte de la sexualité. Par contre, l’unicité de l’œuvre se trouve dans son approche étrange à ces thèmes. Avec son style lyrique et fantaisiste, le lecteur se sent transposé dans un autre univers. Le lecteur se sent pratiquement sur une autre planète. Comme un humain qui observe des souris de laboratoire. Il n’a aucun attachement émotionnel aux personnages avec des valeurs qui semblent à première vue si loin des siennes, il est simplement un contemplateur. Si vous avez aimé Le corps des bêtes, vous allez adoré… Mercure par Amélie Nothomb Des femmes savantes par Chloé Savoie-Bernard Cœur d’encre par Cornelia Funke Vivement l’été! Il est possible d’assumer que plusieurs d’entre nous vont partir en voyage cet été. Que ce soit en Europe du Sud ou dans les îles tropicales, chaque destination à une histoire qui lui est particulière. Pourtant, j’ai remarqué que les gens n’étaient aucunement conscientisés aux enjeux réels en dehors de leur Club Med. Alors, juste pour vous et votre culture générale (qui peut être utilisée pour épater la galerie lorsqu’à la rentrée on va vous demander comment a été votre été), j’ai compilé une liste de « fun facts » sur les destinations mondiales les plus populaires de l’année dernière! Je vous invite cependant à pousser vos recherches plus loins et à au moins lire la page Wikipédia de votre destination. Vous allez mieux apprécié votre voyage si vous comprenez réellement la culture autour de vous, pas seulement en mangeant des plats inconnus ou en faisant du yoga avec un professeur local. Je vous incite également à voyager dans les chemins battus. Le Maroc, l’Estonie, le Sri Lanka, la Tasmanie, le Chili, l’Éthiopie et bien d’autres sont des destinations toutes aussi, sinon plus, excitantes qu’aller pour la 20e fois dans un tout inclus. N’ayez pas peur de l’inconnu.
Hong Kong Destination la plus visitée de 2017, Hong Kong a une histoire riche en passant de colonie britannique à l’occupation japonaise durant la Deuxième Guerre Mondiale à la situation politique actuelle. En effet, la Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine se bat pour son indépendance de Beijing depuis quelques années. En 2014, le monde a tourné les yeux pour voir la « révolution des parapluies » après la décision du président Xi Jinping de choisir lui-même les candidats qui se présenteront aux élections pour devenir chef de l’exécutif (le plus haut poste de la fonction publique hongkongaise). C’est un peu comme le printemps érable, mais hongkongais surtout considérant qu’aucun changement drastique n’a été mis en place depuis. Le statut spécial d’Hong Kong est toujours en danger particulièrement depuis que Xi Jinping a abolit les limites de terme sur la présidence chinoise lui permettant ainsi de diriger le pays jusqu’à sa mort. Son régime a imposé de dures sentences sur les dissidents de 2014 et sur les journalistes pro-démocratie. En juillet dernier, 4 politiciens ont été disqualifié de leur poste après avoir été élu démocratiquement pour ne pas avoir pris « correctement » leur serment. Bref, Hong Kong traverse une période politiquement difficile qui semble sans issue pour le moment. Thaïlande Avec deux villes sur la liste des endroits les plus populaires (Phuket et Bangkok) et des plages considérées parmi les plus belles au monde, la Thaïlande reste un pays sous-développé. Loin des clubs de vacances de luxe, on découvre un des pays qui sera le plus touché par les changements climatiques et la hausse du niveau des mers. Selon le gouvernement thaïlandais, Bangkok peut être submergé dès 2030. Entre 1973 et 2009, la Thaïlande a perdu 43% de ses forêts au profit d’entreprises privées ou pour le développement urbain. Le tourisme est en grande partie la cause de cette déforestation agressive puisque la Thaïlande doit développer ces industries pour accueillir les touristes qui cherchent un havre de paix plus « exotique » que l’Europe. La diminution de l’espace forestier a contribué a accentué les effets des inondations de la saison de la mousson ce qui engendre des difficultés économiques pour les habitants qui doivent migrer ailleurs pour survivre aux flots, et pour les pêcheurs et les agriculteurs qui voient leur revenu disparaître. Royaume-Uni Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord inclut tout le territoire de l’Angleterre+ l’Écosse + l’Irlande du Nord + le Pays de Galles. Tout ce beau monde a décidé de se séparer de l’entité de l’Union Européenne (UE) en 2019 après le référendum de 2016 (en vérité, l’Écosse, l’Irlande du Nord, les villes et les jeunes ont voté pour rester dans l’UE). Le Royaume-Uni est le premier pays a se séparer de l’UE depuis sa création en 1999. Les conséquences économiques de cette décision se font déjà ressentir avec une diminution du revenu par tête qui devrait se prolonger au long terme. Le débat pour sortir de l’UE tournait autour de la question économique entre autre, notamment le prix que les pays plus aisés comme le Royaume-Uni paye pour assurer le fonctionnement économique de d’autres comme l’Italie et la Grèce après la crise de 2008. Cependant, cet argument cache une vérité européenne plus profonde soit la montée du nationalisme. En refusant l’UE, le Royaume-Uni désire volontairement de s’isoler du reste de l’Europe avec ces politiques économiques, mais aussi d’immigration. Bon nombre de conséquences sont encore à déterminer, notamment pour le commerce intereuropéen et internationale, et sur les questions d’immigration et de la taxe du « divorce ». Émirats Arabes Unis Bon, on ne va pas se le cacher, quand je dis Émirats Arabes Unis, on pense à Dubaï et à Dubaï seulement même si la capitale est réellement Abou Dabi. En plus d’avoir la plus haute tour du monde, le Burj Khalifa, et de nombreux complexes hotelliers de luxe, Dubaï est en voie de devenir LA destination touristique pour les riches et célèbres. Malheureusement, on ne peut oublier les violations de droits humains qui occurent à travers le pays. Dubaï semble immuniser de beaucoup de ces maux, mais lorsqu’on regarde à l’ensemble du pays, on retrouve une société encore conservatrice et répressive sur la liberté d’expression. La loi pour contrer le terrorisme de 2014 stipule que tous étant condamné pour avoir « ébranler l’unité nationale et la paix sociale » sont susceptibles de recevoir la peine de mort. Il va sans dire que cette définition est très vague. De plus, de nouveaux rapports de Citizen Lab ont trouvé une faille utilisée par la compagnie israélienne NSO pour monitorer le téléphone d’activistes pour les droits humains aux Émirats. France Ahhh, Paris! La ville de l’amour. Lieu des plus grandes maisons de mode (Chanel, Yves Saint-Laurent, Dior…) et de nombreux restaurants Michelins, Paris, anciennement Lutèce, existe depuis trois siècle avant Jésus-Christ. Dommage que le business des arts ne peut pas embaucher les 24% de jeunes actuellement au chômage en France. Il est vrai que la situation s’est amélioré depuis l’arrivée de Macron, le taux de chômage universel est actuellement à 8,9%, le plus bas depuis 2009. Comme le dit le ministre des finances, Bruno Le Maire, il faudra cependant attendre au moins deux ans pour vérifier si cette tendance se maintient avec les nouvelles réformes du travail de Macron. Le GDP de la France n’a pas beaucoup augmenté depuis la crise, et elle se retrouve dans un cercle vicieux : pas d’argent pour les employés, on vire les employés, pas d’employés, pas de production ou d’argent qui entre. République dominicaine & Haïti Je vais tricher un peu, car aucune de ces destinations ne font partie des lieux les plus touristiques, mais je blâme ceci sur le fait que la grande majorité de touristes sont maintenant asiatiques, et que voyager à travers le monde pour des plages alors qu’il y en a des toutes aussi belles aux Philippines ou en Indonésie pour la moitié du prix, est un peu illogique. Par contre, la République dominicaine est dans les top 10 des destinations touristiques les plus populaires chez les Canadiens et les Américains. Pour Haïti, c’est une autre histoire. Si vous avez payé un peu d’attention dans vos cours de géographie secondaire 1, vous avez remarqué que l’île Hispaniola est partagée entre deux pays : la République dominicaine, et Haïti, l’un étant une riche destination de vacances, et l’autre, le pays le plus pauvre de l'hémisphère nord-américain. On peut résumer brièvement et dire que c’est dû aux différentes attitudes de colonialisation entre l’Espagne et la France. Déjà, la position géographique des montagnes coupent l’accès à l’eau pour Haïti, et les vents du Nord-Est favorise les dominicains. Ensuite, la France, diverses puissances étrangères et le gouvernement même d’Haïti a complétement drainé le tiers de l’île de leur ressource (canne à sucre, café) à travers les ans pour du profit rapide. Les arbres ne poussent plus, et l’agriculture en est d’autant plus difficile. Sans ressources, il n’y a pas de potentiel d’exportations ni d’économie de base qui roule. En plus de la corruption, Haïti est mal partie. La République dominicaine n’a pas eu ce genre de déforestation massive des Espagnols ou une exploitation commerciale aussi aggressive. Elle a ainsi pu passer du commerce de ressources naturelles vers celui du tourisme. |
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